Huit et demi
Nino Rotta (arrangement Claude et Georges)
Un des plus grands classiques de la fanfare, récemment modernisé, celui que Maurice demandait dès que le public atteignait un nombre critique susceptible de lui assurer une renommée et une présence à la hauteur de ses talents d’orateur, de harangueur et de chauffeur de salle… S’est doté récemment d’une intro (clarinettes et sax) et d’un intermède joué (théoriquement) par les basses, trombone et ténors seuls. Cet intermède, doté de quelques redoutables altérations (on appelle ainsi les di-hèses et les B-molles), pose de nombreux problèmes aux fanfarons qui, parfois, éludent gracieusement une ou deux notes en laissant leur compagnon de pupitre (quand il est là) assurer et jouer ces notes dangereuses. Malgré ces quelques avaries passagères, cet air est un must, un de ceux qui a traversé les ans sans prendre une ride, qui transporte les foules, qui les emporte au septième ciel, qui épuise quelques fanfarons volubiles courant (en jouant) devant et autour des premiers rangs, et qui comblait Maurice d’aise (bien que parfois, il eût préféré ne pas le jouer en marchant… mais ça c’est une autre histoire).